La fripe c’est chic Again : Une manière différente de consommer

Désormais cet espace est à vous ! Vous pourrez retrouver tous les mois un article écrit par l’un d’entre vous ! L’équipe de Tais Toi Quand Tu Parles publie les articles mais le contenu reste la propriété de l’auteur. Nous vous invitons à découvrir, partager et apprendre grâce à ces invités. Bonne lecture

Vous aviez lu l’article précédent d’Ami, c’était le premier épisode, aujourd’hui elle propose le second épisode !

Retrouvez Ami sur son insta @ricamina

Je ne sais pas si vous avez suivi, mais la semaine passée, nous avions abordé le sujet des vêtements de seconde main et des fripes. Ici, je vais vous expliquer pour quelles raisons j’aime autant me rendre dans ce type de boutiques.

Pour ma part entrer dans une friperie, c’est entrer dans une véritable caverne d’Ali Baba, c’est une mine d’or qui permet de trouver de véritables « pépites » et des pièces au top de la tendance, souvent dans l’air du temps (les fripiers ont l’art de se caler sur les tendances actuelles. Allez y faire un tour si vous cherchez du velours côtelé, des bananes ou des ceintures esprit cow-boy) à des prix défiants souvent toute concurrence, et surtout des vêtement de QUA-LI-TE.

N’oublions pas qu’à une certaine époque que par le passé, les objets et vêtements étaient produits localement, par des artisans (pour les meubles) et des ouvrières. Les femmes étaient capable de tricoter tout un trousseau pour leur mariage ou pour une naissance. Vous pouvez retrouver ces vêtements issus du savoir faire à l’ancienne dans des matières telles que la laine, le coton, la soie….Ils auront été cousus main ou soigneusement tricotés.

Les vêtements que nous achetons aujourd’hui (même chez des marques côtées qui vous surprendraient) sont produits à l’autre bout du monde, par des personnes payées une misère, ou par des machines (Zara, we see you…). La surconsommation de vêtements telle que nous la connaissons actuellement, entraîne malheureusement un accroissement de la pollution (consommation énorme d’eau potable, émission de gaz à effet de serre, ou pollution des eaux et des sols dû aux substances néfastes …). (Source greenwwich https://www.greenpeace.fr/soldes-la-planete-en-liquidation/). Ces vêtements sont bons marchés, de qualité malheureusement parfois médiocre et pourtant nous les payons le prix fort. Je me souviens d’ailleurs d’une veste Mango payée 70 euros et dont la couture s’est déchirée la deuxième fois que je l’ai porté grrrr…. Ou du pantalon en « velours côtelé » Zara qui a craqué (vous êtes priés de ne pas rire derrière votre écran) l’après-midi même ou je le portais la première fois, pffff !

Alors autant dire que les boutiques revendant des articles de seconde main sont pour moi tout bénef. Je ne parle pas de faire une garde robe complète de vêtements issus des fripiers mais plutôt d’avoir quelques pièces fortes (en cuir, en jean en peau retournée par exemple) ou original (les imprimés fleuris , les pois les rayures) qui ne se démoderont jamais. D’ailleurs si on y réfléchit bien, la mode étant un éternel recommencement on retrouve régulièrement les mêmes pièces qui sont vendues par les enseignes de la fast fashion ou « mode jetable » La veste en jean, la veste militaire…et on sait tous comment elles sont produites :à la chaîne, en quantités astronomiques : Petite anecdote d’ailleurs : vous ne vous êtes jamais retrouvé avec ce blouson inspiration ACNE que deux autres filles dans la rue ???

Tandis que si vous achetez ce manteau chez Mad Vintage je peux vous garantir que non seulement vous rentrerez pile dans la tendance, mais la différence se trouvera sur la coupe , l’imprimé et cela pour une différence de prix significative.

Pour moi acheter en friperie c’est avoir des pièces uniques, se démarquer et apporter la touche différente qui affirme ma personnalité, mon goût des pièces et non des marques. Je n’ai pas énormément de pièce achetées en friperie même si j’adore fouiller chez Emmaüs, ou en brocante même pour trouver les jouets de mon enfance (les bisounours ) ou des objets (un walkman, un miroir en rotin ancien à 15€ versus le double chez Maison du Monde!!!).

Ce que j’adore, chez Emmaüs et Guerrisol. c’est qu’on y trouve des prix souvent riquiqui. Je sais que je peux chiner de bons basiques qui vont avec mon style un peu classique. Du coup, je trouve qu’associée à une pièce de chez Mango ou Comptoir par exemple, cela apporte tout de suite une touche décalée et unique. On est dans la tendance actuelle et en même temps la coupe donne un style rétro (recherché).

Je suis parfois tombée sur des pièces pour lesquelles j’ai eu un véritable coup de cœur ( cette veste à sequin et cette robe jaune so 70’s mise à un mariage et qui a d’ailleurs fait un tabac) L’inconvénient, c’est qu’il peut parfois être frustrant de trouver la pièce coup de cœur mais pas à la bonne taille ou dont la forme ne nous met finalement pas en valeur. Cela fait aussi parti du jeu.

Enfin l’achat de vêtements de seconde main est une manière différente de consommer que l’on qualifierait d’éco-responsable. Cela peut au même titre que devenir végétarien, s’assimiler à une forme de militantisme : oui à la mode, mais pas à tout prix, je réfléchis à ma manière d’acheter.

Enfin, n’’oublions pas qu’elle participe également à une économie solidaire. Les Emmaüs sont tenus par des personnes en réinsertion sociale ou professionnelles. Et pour finir, vous recyclez en donnant une seconde vie à des vêtements et donc indirectement contribuez à une consommation plus responsable, éthique et durable .

Et puis, c’est un petit peu glorifiant de se dire qu’à notre échelle, on fait un acte pour la planète en prolongeant l’histoire et la vie d’un vêtement qui a été peu porté ou juste qu’on lui donne une seconde vie, non ?

Mes conseils pour bien chiner de la fripe :

Allez-y sans à priori. Ne vous mettez pas en tête de trouver une pièce particulière. C’est selon moi le meilleur moyen de ne rien trouver.
Si c’est votre première fois, n’y allez surtout pas un samedi après-midi lol… oui cela peut paraître logique mais la boutique aura eu le temps d’être retournée et détroussée par les chasseurs de trésors.

Deux techniques :soit vous y allez franco et vous fouillez, soit vous repérez d’abord visuellement un détail, une couleur / un imprimé (pois, rayures, corail) ou la matière (velours côtelé, cuir…), à chacun sa méthode
Essayez de ne pas faire un total look friperie, cela peut vite donner un côté vieillot / trop décalé sauf si c’est votre style de base. Ça peut le faire si vous utilisez des classiques.
Il vaut mieux, si vous pouvez, essayer les articles sur place car parfois la taille n’est pas indiquée ou vous ne trouverez tout simplement pas d’étiquette et alors vous aurez une bonne ou une mauvaise surprise de retour à la maison.
Bien évidemment lavez bien les vêtement à la machine ou emmenez les au pressing si ce sont des pièces fragiles avant de les porter. Cela serait dommage de sentir la naphtaline n’est-ce pas ?…
Et pour commencer, vous pouvez d’abord faire un tour dans un Emmaüs ou une ressourcerie près de chez vous. Mais la vraie trouvaille se trouve très certainement dans les placards de vos parents ou grand parents, il faut parfois les voire sous un œil différent.
Si fouiller en boutique ne vous tente vraiment pas, vous pouvez aussi vous tourner vers des sites comme Vinted ou Vestiaire collective.